La violence psychologique et son impacte sur la vie professionnelle
- marielaureholtgen
- 9 févr.
- 3 min de lecture
La violence psychologique est une forme d'abus insidieuse et destructrice, souvent difficile à identifier car elle ne laisse pas de traces physiques. Que ce soit dans la sphère familiale, intra-familiale ou sur le lieu de travail, ses conséquences peuvent être profondes et durables, influençant notamment la vie professionnelle et la capacité à réintégrer le marché de l'emploi.
Qu'est-ce que la violence psychologique ?
La violence psychologique englobe une série de comportements destinés à manipuler, humilier, isoler ou dévaloriser une personne. Elle peut prendre diverses formes, telles que :
Le dénigrement constant : critiques répétées, moqueries ou sarcasmes destinés à miner l'estime de soi.
L'isolement : empêcher la victime d'avoir des contacts sociaux ou professionnels.
Le contrôle excessif : surveillance et intrusion dans la vie personnelle et professionnelle.
Les menaces et l'intimidation : instillation de la peur pour maintenir une emprise.
Le gaslighting : manipulation mentale visant à faire douter la victime de sa perception de la réalité.
Les différents contextes de violence psychologique
Dans la sphère familiale et intra-familiale
La violence psychologique peut être exercée par un conjoint, un parent, un enfant ou un proche. Elle se manifeste par un climat de peur et d’insécurité constant, privant la victime de toute liberté d’épanouissement. Une violence invisible qui ne marque pas la peau, mais dont les blessures intérieures sont profondes et durables.
Sur le lieu de travail
La violence psychologique peut également se manifester dans l'environnement professionnel sous la forme de harcèlement moral, de brimades ou d'abus d'autorité. Quelques exemples incluent :
Un manager qui humilie publiquement un employé.
Des collègues qui propagent des rumeurs nuisibles.
Une exclusion progressive des projets et des décisions importantes.
Une pression constante conduisant à un état de stress chronique.
Pourquoi la violence psychologique impacte la vie professionnelle ?
Les conséquences de cette violence, qu'elle soit à un niveau privé ou à un niveau professionnel, peuvent être multiples et affecter directement la capacité à travailler ou à retrouver un emploi. Parmi les impacts les plus fréquents :
Perte de confiance en soi : La victime peut se sentir incompétente et douter de ses capacités, ce qui nuit à son assertivité et à sa prise d'initiative.
Troubles psychologiques et émotionnels : Anxiété, dépression, insomnies et troubles psychosomatiques deviennent fréquents, rendant le quotidien professionnel difficile.
Difficultés relationnelles : Un passé de violence psychologique peut amener une hypersensibilité aux critiques ou une incapacité à faire confiance aux collègues et supérieurs.
Burn-out et incapacité à maintenir un emploi : L'épuisement mental et émotionnel peut conduire à des arrêts de travail prolongés et des difficultés à se stabiliser professionnellement.
Auto-sabotage et difficultés à postuler : Certaines victimes développent une peur de l'échec ou de la confrontation à des environnements similaires, freinant leur volonté de chercher un nouvel emploi.
Comment surmonter ces conséquences et se reconstruire ?
Reconnaître et nommer la violence subie : Mettre des mots sur ce qui a été vécu permet de commencer le travail de reconstruction.
Se faire accompagner : Un suivi psychologique ou un accompagnement par des associations spécialisées aide à restaurer la confiance en soi.
Reprendre le contrôle de son parcours professionnel : Identifier ses compétences, se former et bénéficier d'un accompagnement à la réinsertion peut aider à retrouver une posture sécurisante au travail.
S'entourer d'un réseau bienveillant : Avoir un entourage positif et bienveillant est essentiel pour retrouver une dynamique constructive.
La violence psychologique, qu'elle soit familiale ou professionnelle, ne se limite pas au moment où elle est subie : elle a des conséquences profondes et durables, en particulier sur la vie professionnelle. La reconnaissance de cette réalité est essentielle pour permettre aux victimes de sortir du cycle de l'auto-dévalorisation et de retrouver une place dans le monde du travail.
Les victimes voudraient reprendre le travail mais ont peur! Traumatisées, elles sont en mode hyper vigilance, en analyse de tout comportement suspicieux. Car la peur de revivre des dynamiques toxiques dans un cadre professionnel est réelle. Il y a aussi la peur d'être étiqueté "Manipulable" "Faible" ou pire. Se reconstruire est un chemin difficile, mais possible, à condition d'être bien accompagné.


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