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Résilience: amie et ennemie

  • Photo du rédacteur: marielaureholtgen
    marielaureholtgen
  • 9 févr.
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 10 févr.

La résilience est souvent présentée comme une vertu, une capacité admirable à se relever, à s’adapter, à survivre aux épreuves. Elle nous a permis d’avancer dans des environnements hostiles, de continuer malgré la douleur, de composer avec des situations qui auraient pu nous briser. Mais cette résilience, qui semble être la solution à tout, a aussi un revers : celui de la suradaptation.


Quand la résilience devient un piège


Dès l’enfance, nous avons parfois dû apprendre à nous conformer à des contextes toxiques, à composer avec la violence psychologique dans la sphère familiale ou professionnelle. Nous avons intériorisé qu’il fallait tenir, encaisser, nous adapter à tout prix. Notre capacité à résister s’est transformée en une arme à double tranchant : nous avons appris à supporter l’insupportable, à excuser l’inexcusable, à minimiser la souffrance.

C’est ainsi que, sans nous en rendre compte, notre résilience nous a enfermés dans des schémas de suradaptation. Au lieu d’être un levier de libération, elle nous a parfois maintenus dans des environnements nuisibles, nous donnant l'illusion que nous pouvions tout supporter sans limites.


Se réconcilier avec sa résilience


Comment alors transformer cette qualité en un véritable atout, plutôt qu’en une compulsion à encaisser ?

  1. Reconnaître ses mécanismes : Prendre conscience de la manière dont notre résilience nous a poussé à accepter l’inacceptable est une première étape. Observer nos réactions, nos automatismes face à l’adversité nous permet de mieux comprendre quand nous utilisons notre force à notre détriment.

  2. Apprendre à poser des limites : La résilience n’est pas synonyme de tolérance à la douleur. Développer la capacité à dire non, à identifier ce qui est acceptable ou non pour soi, est une manière de s’assurer que notre adaptabilité ne nous enferme pas.

  3. Faire de la résilience un choix, et non une obligation : Être résilient ne signifie pas tout supporter. Il s’agit de choisir quand et comment utiliser cette capacité, et non de la laisser nous dicter une réaction automatique.

  4. Se faire confiance : Longtemps, nous avons cru que notre valeur résidait dans notre capacité à encaisser. Se faire confiance, c’est comprendre que nous pouvons être forts sans être en permanence en lutte, que nous pouvons avancer sans avoir à toujours nous adapter.


Faire la paix avec cette amie/ennemie


Notre résilience n’est pas un fardeau, ni une condamnation à subir sans fin. Elle est une force précieuse, à condition de la canaliser. Il est temps de transformer cette qualité en un outil de libération plutôt qu'en un moyen de survie permanent. Faire la paix avec elle, c’est apprendre à l’utiliser avec conscience, pour notre bien-être, et non contre nous-mêmes.


 
 
 

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