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Abus en entreprise: Chuuuut !

  • Photo du rédacteur: marielaureholtgen
    marielaureholtgen
  • 7 mars
  • 2 min de lecture

De plus en plus d’entreprises se vantent de placer l’humain au cœur de leurs valeurs. Bien sûr, on encourage les victimes à en parler, car ces abus sont intolérables. Un bel argument marketing, certes. Pourtant, dans certaines entreprises, il existe un fossé immense entre les beaux discours et la réalité des pratiques.

En effet, les statistiques révèlent une vérité bien différente : un nombre croissant de travailleurs déclarent avoir été confrontés à un environnement toxique au sein de leur entreprise.

Alors, pourquoi ce décalage entre le discours et les faits ? Souvent, les entreprises préfèrent étouffer les abus plutôt que de les combattre, et ce pour plusieurs raisons : la protection de leur image, la crainte des conséquences financières ou encore l’ancrage profond d’une culture d’entreprise toxique. Voici les principales explications :

1. Protéger leur réputation

Une entreprise, surtout si elle est bien établie, craint le scandale. Reconnaître publiquement un cas de harcèlement ou de violence psychologique peut nuire à son image et à sa marque employeur.

Les entreprises préfèrent souvent régler ces affaires en interne pour éviter la mauvaise presse, les critiques sur les réseaux sociaux ou l’impact sur leurs relations avec les clients et investisseurs.

2. Éviter des coûts juridiques et financiers

Un cas d’abus reconnu peut entraîner des poursuites judiciaires, des indemnités à payer et des frais d’avocats.

Si l’abus est lié à un cadre ou un employé clé, l’entreprise peut hésiter à prendre des mesures par crainte d’une perte financière plus importante.

3. Un management complice ou incompétent


Certains managers préfèrent protéger les harceleurs (surtout s'ils occupent des postes importants) plutôt que d'affronter la vérité.

Il arrive aussi que le problème vienne de la hiérarchie elle-même : un manager toxique peut être soutenu par d'autres supérieurs qui partagent les mêmes pratiques ou qui le jugent "efficace" malgré ses abus.

4. Culture du silence et peur des représailles


Dans certaines entreprises, les victimes ou les témoins qui dénoncent des abus sont mis à l’écart, voire sanctionnés. Cela dissuade d’autres employés de parler.

Une atmosphère où la peur domine pousse les salariés à se taire pour protéger leur poste ou éviter des tensions.




5. Priorité à la performance à court terme


De nombreuses entreprises privilégient la productivité immédiate au bien-être des employés. Si un manager toxique génère des résultats (même au détriment des équipes), il peut être protégé.

L’idée qu’un climat de pression extrême améliore la productivité est encore très ancrée dans certaines structures.


6. Manque de politique claire contre les abus


Dans certaines entreprises, il n’existe tout simplement pas de politique bien définie pour gérer ces situations.

L’absence de formation des RH et des managers sur la gestion des conflits et du harcèlement conduit souvent à l’inaction ou à des décisions inefficaces.


En conclusion, beaucoup d’entreprises choisissent d’étouffer les abus par peur des répercussions financières et d’image, par incompétence ou par complaisance.

Cependant, cette approche est souvent une bombe à retardement : les abus finissent par éclater, entraînant une perte de talents, une baisse de motivation et parfois des scandales publics. Une entreprise saine, au contraire, sait que lutter contre ces comportements est une preuve de force et de modernité, bénéfique à long terme.

 
 
 

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